« La tolérance n’est pas une position contemplative, dispensant les indulgences à ce qui fut ou à ce qui est. C’est une attitude dynamique, qui consiste à prévoir, à comprendre et à promouvoir ce qui veut être. La diversité des cultures humaines est derrière nous, autour de nous et devant nous. La seule exigence que nous puissions faire valoir à son endroit […] est qu’elle se réalise sous des formes dont chacune soit une contribution à la plus grande générosité des autres. »
Claude LEVI-STRAUSS, Race et Histoire
L’objectif semble encore obscur : construire en commun un cadre spectaculaire à partir de formes structurées de mouvement pour servir de base rythmique à un temps d’improvisation dansée.
Tout a commencé dans un champ. 14 participants sur deux lignes face à-face. Entre une forêt d’un côté et un horizon de montagnes de l’autre, le regard se fait panoramique et le mouvement axé.
Dénominateur commun, le corps humain. Formes gestuelles codifiées issues de la Gymnastique Sensorielle (cf. Pédagogie Perceptive). Mise en place basée sur l’intelligence collective.
Temps d’accordage de proximité pour lâcher les vigilances usuelles et construire une unité de groupe à partir du ressenti de chacun. Mouvement vertical puis transversal et enfin d’avant en arrière vont rythmer notre première matinée.
2 jours à laisser l’humain sculpter de l’humain, à permettre à la profondeur sensible de chacun de réaliser et d’accepter les erreurs, les imperfections, les hésitations, la peur de mal faire, à oeuvrer vers une mouture qui corresponde à l’ensemble et à ses individualités.
Réalisés en cercle, le Crépuscule puis le Guerrier Pacifique (dénomination donnée par Danis Bois à ces mouvements codifiés qu’il a créés), ont permis de définir l’espace de nos sabres sur le chant entrainant du conteur qui tournait autour de nous en portant son bébé.
Laisser le groupe définir des places et des frontières afin de parvenir à ce point délicat où, chacun étant là où il se sent le mieux, l’imprévisible se donne.
Alors, deux danseuses parmi nous ont déposé leurs armes et sont venues au centre pour improviser et donner l’élan à d’autres de faire de même.
Stage du 10 et 11 septembre 2016